ANGELI Edoardo (Poupon / Dino)
Mietitore, muratore, metallurgico

Mercato Saraceno (Forlì), 29.9.1903 da Francesco e Giacoma Mazzotti - Bologna 30.10.1985.
Milita nel movimento libertario dal 1917. Emigra con la famiglia nel 1923 lavorando in Svizzera, poi in Francia nel 1924 presso la Peugeot di Montbéliard, dove viene segnalato nel 1925 come attivo antifascista. Nel 1926 si reca a Parigi.
Dopo un breve soggiorno a Basilea nel 1932, si trasferisce a Marsiglia dove dei compagni italiani avevano costituito una cooperativa edile. Milita nel gruppo comunista-anarchico della Fédération anarchiste del Sud-est. Effettua diversi viaggi in Belgio dove conoscerà la sua compagna Armida Marchetini. Nel 1935 fa parte del Comitato antifascista marsigliese contro la guerra d'Etiopia.
Miliziano in Spagna dall'ottobre 1936 (ma sembra senza arma), rientra in Francia dopo i fatti sanguinosi di Barcellona del maggio 1937. Poco dopo è operaio in un cementificio con succursale in Algeria, trasferendosi a Oran; partecipa ad una rete d'evasione di rifugiati spagnoli in Algeria: attività che gli comporterà un internamento in un campo nel 1940. Scarcerato partecipa alle attività del gruppo Libre examen nel quale partecipano pure Jean Ferri, José Giner e Fernando Matteo e che pubblica nel 1944-1945 un bollettino trilingue (francese, italiano, spagnolo) titolato Libre examen, i cui 5 o 6 numeri appaiono a Oran.
Al momento dell'indipendenza dell'Algeria nel 1962, con Armida Marchetini rientra in Francia, partecipando con la stessa alle attività del CIRA di Marsiglia.
Muore all'ospedale di Sant'Orsola di Bologna.
Edoardo Angeli [Dino Angeli] avait commencé à militer dans le mouvement libertaire en 1917. Il était alors ouvrier moissonneur et participait à toutes les luttes sociales de l’immédiate après guerre. Après la prise du pouvoir par les fascistes, il s’exila en 1923 avec toute la famille, d’abord en Suisse, puis en France où il arriva le 8 décembre 1924 et où il travailla à l’usine Peugeot de Montbéliard.
Après divers séjours à Mary (Alpes Maritimes) où il travailla comme maçon (février 1927), puis à Roanne (mars à août 1927) il monta en région parisienne où, en septembre 1927, il résidait 40 rue de Trucy à Fontenay-sous-Bois et où il resta jusqu’en juin 1932. Après un bref séjour à Bâle, il s’installa en juin 1932 à Marseille (Bouches-du-Rhône) où il demeurait 106 rue d’Italie. Il était alors employé comme ravaleur par la Maison Aixandro et Goyet pour laquelle il fit de nombreux déplacements notamment en Algérie.
En janvier 1933 il fut arrêté à Nice avec plusieurs autres antifascistes pour avoir assisté à une réunion "subversive". L’année suivante il participa avec d’autres compagnons italiens – dont Gino Balestri, Cesare Fietta, Horatio Del Gondi, Emilio Predieri, Celso Persici, Pio Turroni et Virgilio Fabrucci – à l’organisation d’une coopérative de travaux du bâtiment qui allait permettre à de nombreux compagnons de trouver à Marseille du travail [...].
Il alla en Espagne au début de la guerre civile, en Catalogne et aussi à Madrid, mais ne participa pas aux combats, ne pouvant se résoudre, comme le dit R. Bianco, "à toucher une arme, même pour tout l’or du monde.". Pressé par ses propres camarades de quitter l’Espagne, il en revint en mai 1937 quelque peu désenchanté.
Ouvrier dans une cimenterie qui avait une succursale en Algérie il partit peu après avec sa compagne Armida s’installer en Algérie, à Oran. [...]. A la fin de la guerre d’Espagne, il participa à un réseau d’évasion des réfugiés espagnols en Algérie, ce qui lui valut d’être arrêté le 19 juillet 1939 avec Celso Persici et Edmond Lelli. Dino fut libéré au bout de deux mois.
Après l’armistice de 1940 et dès l’installation à Oran de la Commission italienne d’armistice, Dino Angeli, Celso Persici et E. Lelli passèrent clandestinement au Maroc où ils furent accueillis par d’autres camarades italiens vivant sous de fausses identités espagnoles, comme Mario Pisanchi qui résidait alors à Bou Arfa sous le nom de Luis Rodriguez y Castro. Dino ne retourna à Oran qu’en septembre 1943, après le débarquement allié d’Afrique du nord. Á la Libération il participa aux activités du groupe Libre examen dont faisaient également partie Jean Ferri, José Giner et Fernando Matteo et qui publia en 1944-1945 un bulletin trilingue (français, italien, espagnol) intitulé Libre examen et dont 5 à 6 numéros ont paru à Oran.
Au moment de l’indépendance de l’Algérie en 1962, Edoardo Angeli et Armida Marchetini rentrèrent à Marseille où tous deux participèrent par la suite aux activités du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme (CIRA-Marseille).
"Poupon, témoigne R. Bianco, était toujours là quand on avait besoin de lui et tous ceux qui ont frappé à sa porte savent combien son accueil était fraternel et chaleureux."
Chaque automne Dino allait en Italie se resourcer. C’est lors d’un de ces voyages que, peu après son arrivée, il fut conduit d’urgence à l’hôpital Sant’Orsola de Bologne où il s’éteignit le 30 octobre 1985.
FONTI: GB / DBAI / DIMA: https://maitron.fr/spip.php?article154099, notice ANGELI Edoardo [dit Poupon, Dino] [Dictionnaire des anarchistes] par Rolf Dupuy, Françoise Fontanelli Morel, version mise en ligne le 19 avril 2014, dernière modification le 23 juillet 2021.
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